À la mémoire de
Dr. Lloyd D. MacLean (1924-2015)
Dr. Raymond Heimbecker (1922-2014)
Dr. Charles (Bernie) Carpenter (1933-2011)
Dr. Mark Pescovitz (1955-2010)
Dr. Martinus Spoor (1970-2007)
Dr. Robert Zhong (1946-2006)
Dr. Marc Baltzan (1929-2005)
Dr. Rachel McKenna (1957-2003)
Dr. Suren N. Sehgal (1932-2003)
Dr. Lloyd D. MacLean (1924-2015)
MACLEAN, Lloyd D. OC, MD, PhD, FRSC est décédé paisiblement le matin du 14 Janvier, 2015 l'âge de 90.
Dr. Loyd MacLean, un chirurgien général de pionnier au Canada qui a été un chef de file au plus haut niveau (premier président canadien de l'American Surgical Association). M. MacLean a effectué la première greffe d'un donneur décédé (un rein) au Canada en 1963, et plus tard assisté à l'un des transplantations cardiaques plus longue subsistant dans le monde.
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Dr. Raymond Heimbecker (1922-2014)
HEIMBECKER, Raymond, M.D., FRCS, O.C. Le 13 février 2014, le Dr Raymond Heimbecker, M.D., FRCS, O.C., est décédé paisiblement chez lui à Collingwood en Ontario.
Le Dr Heimbecker a obtenu un baccalauréat ès arts à l’Université de Saskatchewan en 1944, puis un doctorat en médecine à l’Université de Toronto en 1947. Il détenait aussi une maîtrise ès arts en physiologie et une maîtrise ès sciences en chirurgie
Un pionnier en chirurgie cardiovasculaire, il a été en 1962 le premier au monde à pratiquer une transplantation complète de valvule cardiaque, et en 1981 le premier au Canada à pratiquer une transplantation cardiaque moderne. Il est devenu un Associé du Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada, de l’American College of Surgeons, de l’American Surgical Association, de l’American College of Cardiology, et de l’American College of Chest Physicians.
En 1974, il était le premier choix au poste de premier professeur et chef de chirurgie cardiovasculaire au nouvel hôpital universitaire de London en Ontario. Tant les travaux expérimentaux que cliniques ont connu un remarquable succès sous sa direction.
En 1997, il est devenu Officier de l’Ordre du Canada en reconnaissance de son « travail à la fine pointe de sa spécialité, mettant au point des techniques avancées en chirurgie cardiaque, et apportant son assistance à la première transplantation d’une valvule cardiaque humaine ».
En 2002, il a été nommé récipiendaire de l’Ordre de l’Ontario.
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Dr. Charles Bernard (Bernie) Carpenter (1933-2011)
CARPENTER, Charles Bernard, M.D. Le Dr Carpenter est décédé le 30 septembre 2011 à RiverWoods at Exeter, à Exeter au New Hampshire, après un courageux combat contre la maladie d’Alzheimer. Un résident de longue date de Weston au Massachusetts, et de Bar Harbor au Maine, il est né à Melrose au Massachusetts en 1933 et a été prédécédé par ses parents, Seymour C. Carpenter et Pauline F. Carpenter. Un diplômé de Dartmouth College (1955), de la Dartmouth Medical School (1956) et de l’Harvard Medical School (1958), il a servi à titre de médecin militaire au US Naval Hospital à Yokosuka au Japon. Sa carrière s’étend sur plus de 44 ans au Brigham and Women’s Hospital ainsi qu’à l’Harvard Medical School à titre de pionnier dans le développement de la transplantation d’organes et de chef d’un programme de recherche étendu comme directeur du laboratoire d’immunogénétique et de transplantation. Il laisse dans le deuil son épouse de 55 ans, Sandra Davis Carpenter, son fils, Bradford D. Carpenter, sa belle-fille, Ellen, et ses petites-filles, Michaela et Emma, de Santa Monica en Californie; son fils, Scott C. Carpenter, sa belle-fille, Tatiana, et son petit-fils, Andres, et sa petite-fille, Annette, de Coconut Creek en Floride.
La recherche du Dr Carpenter était axée sur l’étude de cibles moléculaires pour la réponse immunitaire aux tissus transplantés. Le Dr Carpenter a formé 60 boursiers de recherches postdoctorales dans son laboratoire, bon nombre d’entre eux étant à l’heure actuelle des chefs de file en néphrologie universitaire.
Pendant sa carrière à l’Hôpital Brigham, il a occupé le poste de directeur du laboratoire de groupage tissulaire, de la banque d’organes interhospitalière, et du laboratoire d’immunogénétique, ainsi que le poste de directeur par intérim de la Division rénale (2001-2003). Le Dr Carpenter était un membre fondateur de la Transplantation Society, de l’American Society of Nephrology, de l’American Society for Histocompatibility and Immunogenetics, et de l’American Society of Transplantation. En outre, il a occupé la présidence des deux derniers organismes. Il a été le récipiendaire du prix John P. Peters 2004 de l’American Society of Nephrology, et du prix David Hume 2005 de la National Kidney Foundation.
Nous avons perdu un géant qui a été, pendant de très nombreuses années, un mentor extraordinaire ainsi qu’un pionnier et chef de file en néphrologie dans le domaine de la transplantation.
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Dr. Mark Pescovitz (1955-2010)
Le Dr Mark Pescovitz est décédé subitement le dimanche 12 décembre 2010 des suites d’un accident de la circulation causé par une tempête de neige dans le Midwest américain.
« Au-delà de ses compétences chirurgicales, il était un vrai chef de file dans le domaine des essais cliniques de transplantation, et dans l’utilisation du traitement anti-CD20 pour le rejet de greffe d’organes, le syndrome hémolytique et urémique (SHU) et le purpura thrombocytopénique thrombotique (PTT), ainsi que d’autres troubles. Les travaux du Dr Pescovitz sont très bien connus au sein de la communauté ID qui reconnaît ses qualités de chef dans les essais cliniques du valganciclovir et du ganciclovir par voie orale pour n’en nommer que quelques-uns. Il était aussi un chef de file dans le réseau des essais pour le diabète de type 1, financé par les NIH. Il a élaboré et mené plusieurs essais cliniques et a examiné divers traitements immunologiques pour les nouveaux premiers symptômes de diabète. Récemment, il avait terminé une étude d’évaluation du rituximab (anticorps anti-CD20) dans le traitement des nouveaux premiers symptômes du diabète de type 1. Cette étude, qui a donné des résultats positifs, avait été approuvée par le NEJM. Le Dr Pescovitz était aussi un photographe de talent ainsi qu’un père dévoué à sa famille. Il était souvent enthousiasmé lorsqu’on lui demandait ce que faisaient ses enfants. Il était tellement fier d’eux. »
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Dr. Martinus Spoor (1970-2007)
Le Dr Spoor a reçu son diplôme en médecine à l’Université de Calgary en 1995, et a entrepris par la suite des études en chirurgie cardiaque à l’Université de l’Alberta. Il a déménagé à Ann Arbor au Michigan en 2003, et occupait récemment un poste d’instructeur en chirurgie clinique à l’École de médecine de l’Université du Michigan. Il résidait à Ann Arbor avec son épouse, qui est aussi un médecin, et leurs trois enfants.
Le Dr Spoor était l’un de quatre spécialistes médicaux à bord d’un Cessna Citation commandé par deux pilotes, qui s’est écrasé dans le lac Michigan le 5 juin 2007. L’équipe de dons d’organes transportait divers organes humains de Milwaukee à une localité dans la région de Détroit au Michigan, où attendait un patient dont l’état était critique.
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Dr. Robert Zhong (1946-2006)
De l’avis de William Wall, directeur du programme de transplantation multi-organes du London Health Sciences, son travail est très différent depuis que le Dr Robert Zhong n’est plus là.
« C’est pour nous une incroyable perte qui laisse un vide énorme », a déclaré M. Wall.
Reconnu comme l’un des plus brillants chercheurs et professeurs de l’Université Western Ontario, le Dr Zhen (Robert) Zhong est décédé le 6 septembre des suites d’un cancer. Il était âgé de 60 ans.
Le Dr Zhong, un chef de file en recherche dans le domaine de la transplantation, occupait une chaire de recherche du Canada en transplantation et en chirurgie expérimentale
Il était aussi un chercheur scientifique à l’Institut de recherche Robarts à London et à l’Institut Lawson de recherche sur la santé, ainsi que le directeur du laboratoire de microchirurgie au LHSC.
Ses collègues se souviennent de lui comme d’un homme très humble.
« Tous l’avaient en très haute estime. Le premier, il faisait ressortir la contribution des autres, en passant souvent sous silence ses propres réalisations remarquables », a affirmé M. Wall.
« Un pionnier en microchirurgie, le Dr Zhong a continuellement attiré à London des chirurgiens venus d’un peu partout sur la planète pour étudier ses techniques », a-t-il ajouté.
Selon M. Wall, aucune autre personne n’avait plus d’importance que le Dr Zhong à la Faculté de médecine de l’Université Western Ontario, à l’hôpital, à l’Institut de recherche Robarts et à l’Institut Lawson de recherche sur la santé combinés. Sa sphère d’influence et ses travaux étaient omniprésents dans chacun de ces établissements.
Carol Herbert, doyenne de l’École Schulich de médecine et de dentisterie à l’Université Western Ontario, se souvient du Dr Zhong comme « d’un véritable gentilhomme ».
« Il a démontré à ses collègues, stagiaires et étudiants diplômés qu’il était un vrai chef de file », a déclaré Mme Herbert.
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Dr. Marc Baltzan (1929-2005)
Ce médecin de Saskatoon, un pionnier de la transplantation rénale, est devenu l’ardent défenseur du régime d’assurance-maladie de la Saskatchewan après l’avoir combattu lors d’une grève historique et acharnée en 1962.
Reconnu pour ses efforts de pionnier dans la transplantation rénale au Canada, il « a été un soignant dans le sens le plus large et le plus beau du terme ». Le Dr Marc Baltzan, qui, en 1963, faisait partie d’une équipe qui a pratiqué la deuxième transplantation rénale au Canada, a joué un rôle essentiel dans l’introduction en Saskatchewan de nouveaux traitements pour le rein, y compris la dialyse et la chirurgie de transplantation.
« Il n’a jamais cessé de s’intéresser aux nouveaux domaines de pratique », a déclaré Tom Molloy, ami et avocat du Dr Baltzan pendant de nombreuses années. « Il était très actif en recherche médicale, et ce, jusqu’à la fin ».
Un ardent défenseur du régime d’assurance-maladie, le Dr Baltzan écrivait souvent des articles dans les journaux sur les aspects économiques de l’assurance-maladie. « Il comprenait ce que les coûts médicaux représentaient réellement, qu’il s’agisse de soins à domicile, de séjour à l’hôpital ou de visite au cabinet du médecin » a confié le juge David Wright, un ami de longue date. « Il comprenait le régime mieux que bon nombre d’hommes politiques, du point de vue politico-économique ainsi que médical. »
À titre de chef de l’Association médicale canadienne, le Dr Baltzan a commandé un rapport sur l’impact de la technologie et d’une population vieillissante sur le système de santé au Canada. Le rapport était en avance sur son temps, a affirmé Roy Romanow, ancien premier ministre de la Saskatchewan, qui a participé au rapport et a présidé sa propre commission en 2002 sur le régime d’assurance-maladie.
Cependant, le Dr Baltzan n’a pas toujours été complètement convaincu de l’efficacité de ce régime. En 1962, il a agi comme porte-parole auprès des médias pendant la grève acrimonieuse des médecins. Le jour de la Fête du Canada de cette année-là, lorsque la Saskatchewan a introduit le premier régime d’assurance-maladie gouvernemental en Amérique du Nord, les médecins de la province ont répondu en retirant tous les services sauf les services d’urgence. La profession médicale a considéré ce régime comme la première étape d’une tyrannie : un contrôle autoritaire imposé aux médecins, bientôt suivi par une tentative de subjuguer toutes les professions et le grand public.
À titre de défenseur des médecins, le Dr Baltzan s’est rendu en Grande-Bretagne pour mieux renseigner la population pendant la grève.
« J’ai été envoyé à l’étranger pour expliquer aux médecins anglais et aux médias que les gens ne mouraient pas dans les rues en Saskatchewan », a affirmé le Dr Baltzan au Globe and Mail en 1986. « La grève de 1962 avait le soutien d’environ 90 % des médecins de la province, et c’était un sujet très émotionnel », a-t-il souligné dans le cadre d’une entrevue. « Une grève de médecins suscite toujours beaucoup d’émotions. Je crois que ce qui soulève encore plus de passion est la décision de bâtir un aréna au centre-ville ou en banlieue. »
À son avis, les enjeux n’ont pas changé. « Les gens comprenaient à l’époque que l’enjeu n’était pas le régime d’assurance-maladie lui-même, mais comment l’introduire dans la population. De même, l’enjeu en Ontario n’est pas de savoir s’il faut mettre fin à une facturation supplémentaire, mais comment le faire. »
M. Romanow a déclaré dimanche que le Dr Baltzan était « un soignant dans le sens le plus large et le plus beau du terme ».
Son héritage a eu beaucoup de conséquences parce qu’il a influencé la pratique, la politique et l’avenir des soins de santé au Canada, a ajouté M. Romanow. « Il s’agit vraiment d’un Canadien remarquable. »
En 1999, il a reçu l’Ordre du Mérite de la Saskatchewan.
Le Dr Baltzan s’est éteint paisiblement dans son sommeil des suites d’une cardiopathie. Il était âgé de 75 ans.
Nécrologie du Globe and Mail parue le 2 janvier 2005
Presse canadienne et dossiers des archives du Globe and Mail
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Dr. Rachel McKenna (1957-2003)
Dre McKenna était membre de la SCT depuis de nombreuses années. Elle était professeure titulaire au département de pathologie et des services de laboratoire à l’Université de Calgary, directrice du laboratoire de groupage tissulaire des services de laboratoire de Calgary, membre du groupe de recherche en immunologie (U. de C.), et une chef de file appréciée dans le programme de transplantation de la région sanitaire de Calgary.
Rachel McKenna, Ph. D., est décédée le 25 janvier 2003, à l’âge de 46 ans, des suites d’un cancer du sein avancé, après un combat courageux de trois ans contre la maladie. Elle a quitté l’Irlande en 1980 pour s’installer au Canada avec son époux, James Gough, et a travaillé à l’Université du Manitoba pendant 18 ans. En 1998, elle a accepté une offre de l’Université de Calgary et des Services de laboratoire de Calgary. Mme McKenna a publié d’innombrables articles scientifiques, et s’est adressée à de nombreuses conférences scientifiques internationales, ainsi qu’à des organismes de promotion de carrières scientifiques pour les femmes. Elle a vécu pleinement et a touché beaucoup d’autres vies pendant son existence.
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Dr. Suren N. Sehgal (1932-2003)
Suren N. Sehgal (1932-2003) est né à Khushab en Inde, un tout petit village dans une région qui se trouve aujourd’hui au Pakistan. Après avoir obtenu un Ph. D., M. Sehgal a reçu et accepté une offre de bourse postdoctorale du Conseil national de recherches du Canada. Par la suite, il a été recruté par M. Roger Gaudry, directeur de la recherche chez Ayerst-McKenna-Harrison à Montréal. En 1964, une expédition scientifique canadienne s’est rendue à l’île de Pâques (ou Rapa Nui, telle qu’elle est connue par la population locale) pour recueillir des échantillons de plantes et de sol. L’expédition a offert des échantillons de sol à l’équipe de microbiologie des laboratoires de recherche Ayerst où M. Sehgal a découvert et isolé un nouveau composé biochimique aux propriétés antifongiques puissantes. Son équipe et lui se sont rendu compte rapidement que le composé supprimait également le système immunitaire.
Ayerst a fermé ses installations à Montréal et, en 1983, M. Sehgal est déménagé à Princeton au New Jersey avec un petit groupe d’employés. La réputation de la rapamycine a continué de s’étendre lorsque des étudiants en médecine et au doctorat ont signalé les effets puissants de ce médicament. M. Sehgal a persisté dans ses efforts pour développer la rapamycine et le médicament a été homologué par la FDA en 1999. Un an auparavant, soit en 1998, il avait reçu un diagnostic de cancer du colon. Il a terminé ses travaux sur le Rapamune en 1999, avant de partir à la retraite à Seattle (Washington) pour être près de ses petits-enfants. Il a passé ses dernières semaines entouré de sa famille et de ses amis.
Le 21 janvier 2003, il a quitté ce monde. L’héritage qu’il a laissé survivra dans la mémoire et la vie de tous ceux concernés par la transplantation de quelque façon que ce soit, y compris les scientifiques, les professionnels de la santé et ceux qui ont bénéficié d’une transplantation d’organe. La Société canadienne de transplantation a reconnu, il y a deux ans, par un Prix d’excellence en carrière, la contribution de pionnier de M. Sehgal en matière de transplantation.
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